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16.12.2024
Academy

Quel est le bon âge pour le premier smartphone ?

Si l’âge moyen auquel les enfants ont leur propre smartphone est descendu à 10 ans en Suisse, ça ne signifie pas pour autant que ce soit le bon âge. La responsabilité des parents est grande : c’est à eux d’évaluer ce qui est le mieux pour leur enfant.

Les enfants ont leur premier smartphone de plus en plus tôt ; 50 % des enfants de 10 ans en Suisse en ont un. Mais cet âge, s’il apparaît comme un repère, n’est pas forcément garant de la maturité nécessaire pour manipuler ce type de périphérique. Mais alors, comment savoir quel est le bon moment ? On fait le point avec Stéphane Koch. 

Il n’existe pas de réponse unique concernant l’âge approprié pour offrir un smartphone à un enfant. Les parents doivent évaluer la maturité de leur enfant et ses besoins spécifiques, tout en fixant des règles claires et des habitudes saines, avec la possibilité de revenir en arrière si nécessaire.

 

Évaluer les motivations

En premier lieu, il s’agit de formuler clairement les raisons pour lesquelles vous pensez que votre enfant a besoin d’un téléphone à lui.

  • Si c’est pour communiquer avec lui lorsqu’il est loin de la maison. Il est possible d’utiliser un téléphone basique sans accès internet, ou de s’appuyer sur les adultes qui l’entourent pour lui parler ou donner des nouvelles.
  • Si c’est pour sa sécurité. La confiance et une bonne organisation sont rassurantes pour les enfants. Pas besoin d’un téléphone pour organiser leurs déplacements. Le chemin de l’école ou la place de jeux sont des lieux où les enfants doivent se sentir en sécurité. Si ça n’est pas le cas, cela veut dire qu’ils ont encore besoin qu’on les accompagne. Le téléphone portable ne remplace en aucun cas la présence d’un adulte ou d’un parent.
  • Si c’est pour faire comme les frères et sœurs. Lorsque tous les membres de la famille ont leur téléphone, il est important d’énoncer des règles d’utilisation claires, afin que tout le monde soit à la même enseigne.
  • Si c’est pour répondre à la pression des copains-copines. Il est vrai que le smartphone est devenu un facteur d’appartenance au groupe, et la pression sociale est souvent forte à l’école. Mais ça ne doit en aucun cas être un argument suffisant. Une distance critique est nécessaire, de la même manière que pour les habits de marque.

 

Le rôle des parents

On se demande toujours si les enfants sont prêts pour avoir un téléphone connecté, mais qu’en est-il des parents ? Sont-ils disposés à accompagner leur enfant dans cette aventure ? 

  • Expliquer comment fonctionne l’appareil. Comme pour la voiture, un parent qui ne sait pas conduire ne pourra pas rouler avec son ou sa jeune conducteur.ice. C’est une responsabilité importante et, pour cela, un minimum de connaissances est requis. Il ne suffit pas d’installer TikTok ou WhatsApp, il faut aussi maîtriser l’outil.
  • Accompagner sur le long terme. L’enfant est en construction sociale, que ce soit dans la réalité physique ou dans la réalité numérique. Cela implique un suivi continu de ses activités. Il ne s’agit pas de surveillance, mais plutôt d’une saine curiosité et d’un droit de regard bienveillant.

 

La charte

 Afin de recevoir son téléphone, l’enfant rédige une charte signée qui l’engage sur différents points :

  • le respect des règles établies ;
  • le temps d’écran ;
  • les activités autorisées ;
  • le maintien de ses activités extérieures.


Les opportunités

Un smartphone n’est pas qu’une source de danger. Il permet à l’enfant de créer du lien social, de s’instruire, de découvrir le monde, de s’éduquer au numérique et d’acquérir les références si précieuses à son appartenance sociale.


Un peu d’aide
Un livre —> « Les écrans, je gère ! », Niels Weber, Éditions Magenta, 2023
Un site —> www.jeunesetmedias.ch