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25.03.2024
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Les smartphones entrent dans l’économie circulaire

La téléphonie mobile voit fleurir un marché d’appareils reconditionnés. Un moyen de limiter la consommation des ressources.

Ces dernières années, un nombre croissant de consommateurs suisses se sont tournés vers le marché de la seconde main pour acheter leurs téléphones portables. Cette augmentation n’est probablement pas étrangère aux enjeux liés au changement climatique et à l’extraction des ressources. En effet, il faut 50 à 60 kilogrammes de matières premières pour fabriquer un smartphone. « Prolonger leur durée de vie est ce qu’il y a de plus efficace pour limiter leur impact écologique », souligne Jérôme Grandgirard, directeur de Recommerce Swiss, une entreprise spécialisée dans le reconditionnement. 

 

La Suisse championne d’Europe

Plus d’un tiers des consommateurs suisses offrent une seconde vie à leur appareil en le revendant pour financer l’achat d’un nouveau. Il s’agit du plus haut taux sur le continent européen. 40% continuent toutefois de conserver leur ancien modèle « au cas où ». La marge de progression est réelle : le marché des téléphones reconditionnés pèse 6%, contre 15-20% dans plusieurs pays européens. De leur côté, les acheteurs bénéficient d’un tarif de 30 à 80% moins élevé que sur le marché traditionnel, ainsi qu’une garantie de 12 mois.

 

Tout est repris, mais tout n’est pas revendable

Comment ça fonctionne ? Revendeurs et opérateurs partenaires envoient les appareils que leurs clients souhaitent revendre. Recommerce définit un prix de revente selon une sorte d’argus interne basé sur la qualité de fonctionnement ainsi que des critères cosmétiques.

Par principe, tous les modèles sont repris, sous forme de dons pour les plus anciens. Ces derniers seront alors envoyés à l’étranger ou recyclés. Actuellement, les modèles les plus vieux disponibles à la revente sont les iPhone 8 lancés il y a sept ans.

 

Testés et réparés

Chaque mobile est envoyé à l’atelier « réalise », à Genève, un centre de formation professionnelle pour des candidats peu ou pas diplômés dans les secteurs d’activité à haute densité de main-d’œuvre. L’appareil passe à travers une cinquantaine de points de contrôle, dont un effacement systématique des données, pour s’assurer de la bonne marche de ses fonctionnalités essentielles.

« Les téléphones qui ont un potentiel de revente sur le marché suisse sont envoyés dans des ateliers de réparation pour un changement de batterie ou une réparation d’écran », relève Jérôme Grandgirard. Avant d’être remis en vente, il est impératif que le smartphone dispose au minimum de 85% de ses capacités initiales. La loi exige en outre qu’il soit compatible avec les dernières mises à jour de sécurité.